Des petites avancées pour de grands succès
Les communes ont besoin de visions et de stratégies
Les stratégies représentent une forte valeur ajoutée pour les communes confrontées à la nécessité de gérer des défis multiples. Qu’il s’agisse du tourisme, de la mobilité, des coopérations ou de la gestion de la diversité culturelle, les communes ont besoin de stratégies et de visions.
Pourquoi les communes ont-elles besoin de stratégies ? Comment développer des stratégies ?
Les stratégies permettent de se positionner. Pour développer une stratégie, il faut ouvrir son regard vers l’extérieur et penser l’avenir sur un horizon de plusieurs années. Penser et agir de façon stratégique signifie cibler ses actions, mutualiser les forces en présence et être sensible aux opportunités.
Leo Baumfeld et Karl Reiner, consultants territoriaux de l’agence ÖAR, peuvent décliner de nombreux exemples réussis dans des domaines très divers. Ils ont par exemple participé en Slovénie à la mise en place d’un programme national pour le développement d’un tourisme soutenable à plusieurs niveaux (« Slovenia Green »), et ont aidé le territoire du Pongau dans le Land de Salzbourg/AT a développer des stratégies efficaces en matière de mobilité territoriale (« mobilito », agence territoriale du Pongau).
Ils partagent tous deux avec Christine Klenovec, directrice de la réserve de biosphère de la Grosses Walsertal, une même conviction sur un point essentiel : rien n’est possible sans participation. Les stratégies efficaces et les approches touristiques socialement compatibles ont besoin d’une attitude participative, de la volonté d’impliquer tous les acteurs concernés. Dans le cas de la Grosses Walsertal, la population locale est fortement impliquée dans la démarche de la réserve de biosphère et est invitée à participer aux réflexions. Les offres d’une commune doivent être intéressantes pour les touristes, bien sûr, mais aussi pour la population locale.
L’exemple réussi de la Grosses Walsertal montre que les territoires marqués par des structures de petite taille ont tout intérêt à participer à des programmes existants et à ne pas essayer de tout faire eux-mêmes.
La réserve de biosphère a réussi à mettre en place un programme holistique de développement soutenable du territoire. Pour qu’une stratégie réussisse, « l’essentiel est d’être authentique et crédible », affirme Christine Klenovec.
La commune de Nenzing mise elle aussi sur « des petits avancées qui ont un grand impact ». Dans le cadre de l’atelier « PlurAlps – Communes alpines de la diversité », elle a présenté quelques-uns de ses facteurs de succès.
À l’occasion du séminaire sur les stratégies d’adaptation au changement climatique organisé dans le cadre de la conférence technique de Budoia, un document baptisé « Charte de Budoia » a été présenté aux participants. Dans ce texte élaboré en collaboration avec le ministère de l’Environnement – délégation italienne à la Convention alpine, les communes alpines s’engagent à adopter des stratégies et des mesures pour l’adaptation locale au changement climatique.
Le Réseau a 20 ans
Parallèlement aux échanges intensifs et aux discussions fertiles, la conférence technique a également été l’occasion de fêter l’anniversaire du Réseau de communes : Alliance dans les Alpes a vu le jour le 27 septembre 1997 à Bovec/Slovénie. Une exposition sur les 20 ans du Réseau sous la forme d’un « album de famille » et une soirée festive ont permis aux participants et aux membres fondateurs de passer en revue les objectifs déjà atteints et les stratégies futures.
La prochaine conférence thématique du Réseau de communes « Alliance dans les Alpes » se tiendra en mai 2018 dans Bled/SL.